Une jeune mère de 23 ans séquestrée avec son nouveau-né à l’hôpital Jeanne Ebori pour 700 000 FCFA !

Par La Rédaction du Gaboma
Publié le : 10 septembre 2021 à 13h20min | MàJ : Septembre 2021
Une jeune mère de 23 ans séquestrée avec son nouveau-né à l’hôpital Jeanne Ebori pour 700 000 FCFA !

Une jeune mère de 23 ans séquestrée avec son nouveau-né à l’hôpital Jeanne Ebori pour 700 000 FCFA ! Photo : Droits réservés/GabomaInfo

Une jeune gabonaise de 23 ans, orpheline ayant accouché par césarienne, est retenue depuis le 30 août dernier au Centre hospitalier universitaire mère et enfant de Jeanne-Ebori de Libreville. La structure publique confiée à une entreprise privée, continue de séquestrer la jeune mère au mépris d’un décret pris par Ali Bongo.

En effet, la jeune mère, Brunelle Obone Zue, bien que n’étant pas immatriculée à la Caisse nationale de garantie sociale et d’assurance maladie (CNAMGS), aurait dû bénéficier du décret N° 000111/PR/MS du 26 mars 2018, au terme duquel les accouchements dans les structures sanitaires publiques, parapubliques et reconnues d’utilité publique sont gratuits pour les Gabonaises. Mais cela n’a pas été le cas.

Selon une source proche d’une organisation de défense des droits des assurés, la jeune parturiente devrait débourser la somme de 700 000 francs, pour espérer regagner son domicile. Une somme impossible à réunir pour elle et sa famille, qui appartiennent à la couche défavorisée de la société. Donc, économiquement faible.

Pendant ce temps, "La petite subit plutôt un acharnement de la part de la structure hospitalière", indique notre source. "Ils sont en train de bafouer les directives du chef de l’État qui a instruit que les accouchements sont gratuits. Vous vous rendez compte que c’est le 4e cas de séquestration de nouveau-né que nous enregistrons ici ?", poursuit notre interlocuteur.

Avant de confier que la jeune mère est menacée quotidiennement par le personnel de la structure. "Sa ration a même été coupée et chaque jour, la pauvre m’appelle au téléphone en pleurant. C’est absurde. Dans les prochains jours, un huissier sera délégué là-bas pour constater les faits", a indiqué la même source.