Septembre 2021

Maitrisé par des riverains dans un bar, le grand frère tueur d’Akournam II livre sa version des faits

Par La Rédaction du Gaboma
Publié le : 18 septembre 2021 à 20h16min | MàJ : Septembre 2021
Maitrisé par des riverains dans un bar, le grand frère tueur d’Akournam II livre sa version des faits

La victime, Loïc Ivenga, tuée le 12 septembre Photo : Droits réservés/GabomaInfo

Rony Ivenga alias Doudou a été interpellé après une courte cavale, a rapporté hier le quotidien l’Union. Le Gabonais de 31 ans avait poignardé à mort son petit frère Loïc Ivenga, dans la nuit du 12 septembre au quartier Akournam II dans le 2e arrondissement d’Owendo.

On se rappelle que ce dernier, après son forfait, avait pris la fuite dans la même nuit pour se réfugier du côté de la commune d’Akanda, plus précisément dans une maison inachevée, non loin du stade de l’Amitié, où il dormait. C’est là-bas qu’il a été reconnu et neutralisé par quelques badauds ayant pris connaissance des faits sur les réseaux sociaux.

En vérité, c’est dans un bar en compagnie d’un ami que Doudou a été identifié et pris aussitôt à partie, molesté et neutralisé par la population. Avant d’être remis aux agents du commissariat de police d’Akanda qui, à leur tour, ont saisi leurs collègues de la Police judiciaire (PJ).

Selon sa version des faits, les choses seraient allées très vite le soir du drame. "Nous vivons dans la maison au nombre de 6, dont une fille. Je suis l’aîné et les parents nous envoient de l’argent depuis Moanda pour nos besoins et le loyer. Loïc, qui apprend à Moanda, était à Libreville pour les vacances avec deux autres de nos cadets. Vers 17 heures, quand j’ai fini de préparer, un ami est venu me chercher pour aller boire", relate Rony Ivenga.

Avant d’ajouter : "En partant, j’ai laissé une tâche à Loïc. En rentrant vers 22 heures, je constate qu’il n’a rien fait et qu’il était plutôt à la cuisine en train de préparer. Lorsque je le raisonne, il n’a rien voulu comprendre. Il a plutôt brillé dans l’insolence, en me manquant de respect. Ce qui m’a mis hors de moi. Car, j’étais déjà saoul. Et lorsque je suis saoul, je suis très impulsif".

"On a commencé à se froisser, à se bagarrer. Il avait un couteau de cuisine et a voulu m’effrayer avec. Je l’ai maîtrisé et dans la bousculade, je le lui ai planté sur le flanc. Il a couru jusqu’à la route, où il a commencé à crier et s’est écroulé. C’est seulement après que me suis rendu compte de la gravité de l’acte. Cela n’était nullement mon intention de le tuer. Je voulais juste le corriger. J’étais tellement stressé que j’ai pris la fuite dans la nuit pour me refugier à Akanda", conclu-t-il.