Octobre 2021

3e vague de Covid-19 : le gouvernement gabonais plus que jamais dos au mur

Par La Rédaction du Gaboma
Publié le : 5 octobre 2021 à 12h40min | MàJ : Octobre 2021
3e vague de Covid-19 : le gouvernement gabonais plus que jamais dos au mur

3e vague de Covid-19 : le gouvernement gabonais plus que jamais dos au mur Photo : Droits réservés/GabomaInfo

Dans les tout prochains jours, la cheffe du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda, devrait rendre publics Les contours de la nouvelle stratégie nationale de riposte contre la Covid-19.

D’autant qu’au cours de la séance de travail qu’il a présidée, vendredi dernier, au palais de la présidence de la République, le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, face à la troisième vague à laquelle est confronté notre pays, n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme en mettant en avant la nécessité "d’ajuster notre riposte".

Pour ainsi dire, la stratégie actuelle n’est plus adaptée à La situation. Au point que Le gouvernement semble dépassé par la tournure des événements. Le constat amer fait par le chef de l’État lui a inspiré une invite aux acteurs de la gestion du Covid-19 au Gabon à revoir leur copie. Si gouverner c’est prévoir, vivement que la nouvelle stratégie attendue soit adaptée à l’évolution épidémiologique du moment.

Aux membres de l’équipe gouvernementale de se hâter pour ralentir la saignée et trouver des réponses propices. Même si, il faut l’avouer, les populations ont leur part de responsabilité. Lassées de vivre sous cloche depuis plus d’un an, elles respectent de moins en moins les mesures barrières.

Les récentes descentes du ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Lambert Noel Matha, de la Défense nationale, Michaël Moussa Adamo, et de la Santé, le Dr Guy-Patrick Obiang Ndong, dans certains quartiers de Libreville, aux heures du couvre-feu, ont révélé bien des limites de la stratégie gouvernementale.

D’autant plus que dans le même temps, un débat autour du caractère obligatoire ou non de la vaccination, est venu semer Le trouble dans L’esprit de plus d’un citoyen. Bref, le gouvernement doit agir avec célérité. Car la pandémie n’attend pas. Le nombre de contaminations est en hausse. Si on n’y prend pas garde, préviennent certains experts, les hôpitaux pourraient être saturés dans les semaines à venir.

Les déclarations d’autosatisfaction du gouvernement doivent donc céder la place à une stratégie appropriée, plus inclusive en suscitant, autant que nécessaire, l’adhésion des populations. Histoire de les convaincre que l’on ne doit nullement relâcher l’attention. Et que c’est ensemble, main dans la main, que notre pays pourra venir à bout de cette pandémie.

Car, jusqu’à présent, la stratégie gouvernementale semble être "plus répressive que participative". Il revient donc à la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, et aux ministres sectoriels (Intérieur, Défense nationale, Affaires étrangères, Santé, etc.) de traduire en actes la volonté du chef de l’État. Sans en avoir le choix, ils sont dos au mur.