Les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pourraient mobiliser quelque 25.000 soldats en vue d’une éventuelle intervention au Niger pour restaurer le pouvoir du président Mohamed Bazoum. C’est ce qu’a rapporté la station de radio française RFI.
Selon la publication, "la planification des chefs d’états-majors a prévu un effectif de 25.000 hommes pour l’intervention. Le plus gros contingent viendrait du Nigeria, son président Bola Tinubu ayant promis une tolérance zéro contre les coups d’État".
Le président Mohamed Bazoum a été destitué dans la soirée du 26 juillet par des militaires. Ils ont par ailleurs formé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) présidé par le commandant de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani.
Lors d’un sommet extraordinaire tenu le 30 juillet, les dirigeants ouest-africains ont fixé un ultimatum d’une semaine aux militaires putschistes pour libérer le président Bazoum et organiser le "retour complet à l’ordre constitutionnel". Si ces demandes ne "sont pas satisfaites dans un délai d’une semaine", l’organisation ouest-africaine a promis prendre "toutes les mesures nécessaires", y compris le recours à la force. Il faut rappeler toutefois que le dimanche 6 août au soir, cet ultimatum du bloc ouest-africain a expiré.