Gabon : Une élection bâclée qu’un coup d’État de Brice Laccruche Alihanga aurait pu... Photo : Droits réservés/GabomaInfo

Trois piliers essentiels permettent de conquérir ou de reconquérir le pouvoir : l’argent, les forces de défense et de sécurité, et les institutions républicaines.

Venu dans la "Cour royale" pour une mission autre que celle de s’emparer de ces piliers, à dessein, Brice Laccruche Alihanga ne pouvait qu’attirer et subir les foudres de ceux qui l’avaient fait de lui Raspoutine.

Il a failli franchir la ligne rouge et a été stoppé net. Presqu’aux portes du palais.

En tissant sa toile financière, avec pour principales mailles, les entreprises publiques et parapubliques du pays, là où on draine de l’argent ; En tentant de verrouiller le haut commandement des corps armées ; en faisant main basse sur le gouvernement et sur le Parti démocratique gabonais (PDG) ; en essayant de bousculer la "gardienne des lois", la ficelle devenait grosse et visible.

Le passage en force n’était pas loin. Ce qui aurait gravement remis en cause les conquêtes démocratiques acquises dans le pays depuis 1990.

On sait toujours de quelle manière commence ce type d’aventure, mais il est souvent difficile d’en imaginer la fin.

Entre aventure et réformes, le choix est clair.

Il vaut mieux des réformes progressives débouchant sur une alternance pacifique, qu’une rupture totale du processus démocratique en cours.

Un grand homme ne disait-il pas que : "on peut tout faire avec les baïonnettes, sauf s’asseoir dessus".

Ali Akbar Azizet, journaliste d’investigation politique