Octobre 2021

Les Africains étaient-ils libres de choisir leurs représentants au Sommet Afrique-France ?

Par La Rédaction du Gaboma
Publié le : 12 octobre 2021 à 14h36min | MàJ : Octobre 2021
Les Africains étaient-ils libres de choisir leurs représentants au Sommet Afrique-France ?

Les Africains étaient-ils libres de choisir leurs représentants au Sommet Afrique-France ? Photo : Droits réservés/GabomaInfo

Difficile de répondre par l’affirmative pour plusieurs raisons. La première est que même si le continent est organisé autour d’une organisation continentale, à savoir l’Union Africaine (UA), celle-ci est faible car elle est sans pouvoir et sans moyens.

L’UA est ainsi une organisation intergouvernementale qui n’est pas encore une union des peuples souverains pour désigner démocratiquement des représentants acceptés de tous.

Du coup, l’UA est subdivisée en communautés économiques régionales (CER), à savoir : l’Union du Maghreb arabe (UMA) ; le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) ; la Communauté des États Sahélo Sahariens (CEN–SAD) ; la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) ; la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ; la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ; la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ; l’Autorité Intergouvernementale sur le Développement (IGAD).

Le choix des représentants au sommet Afrique-France à ce niveau régional aurait-il été plus démocratique ? Rien n’est moins sûr.

Mais au fait, pourquoi discuter sur le choix de ceux qui étaient là au nom de l’Afrique ? Il ne vous a pas d’ailleurs échappé que chaque représentant mettait d’abord en-avant son identité nationale avant de rectifier qu’il était Africain ; preuve s’il en est, qu’il y a encore du travail à faire pour se revendiquer Africain.

Au final, et pour être sincère, seuls les jaloux s’attardent sur le choix des représentants, sans pointer les sujets qui auraient été absents et qui n’ont pas été abordés par nos vaillants représentants.

C’est une fois de plus l’occasion de féliciter Emmanuel Macron pour avoir eu le courage d’ouvrir ce dialogue avec la société civile Africaine.

Pour ceux qui doutent encore, la France de son côté, mettra en œuvre les décisions prises.

Nous évaluerons ce processus et les résultats atteints.

Rideau !

Et bon début de semaine.

PETIT-LAMBERT OVONO