En diversifiant son économie, le Gabon ne deviendra-t-il pas une poubelle du monde des pollueurs ? Photo : Droits réservés/GabomaInfo
Après l’uranium de Mounana, l’or d’Étéké le pétrole de Rabi, de Port Gentil, de Gamba, et d’ailleurs, le manganèse de Moanda, d’Okondja et de Ndjolé, le bois en grumes, et d’autres minerais de nos sols et sous sous-sol, exploités sans que le produit de ces ventes n’enclenchent un réel développement pour notre pays, le tour revient maintenant au Carbone séquestré par notre forêt, (qu’il faut préserver en luttant contre la déforestation et la dégradation), et vendre aux pollueurs occidentaux.
En français facile, la forêt gabonaise emmagasine des volumes importants de carbone qu’il faut connaitre et vendre (10 000 $ américains la tonne) ; ce qui fait une nouvelle source de finances pour notre pays. Mais les acheteurs de ce carbone séquestré ne sont autres que des industrielles pollueurs qui paieront le volume de carbone gabonais correspondant à leur volume de pollution.
Les volumes de carbone payés au Gabon pourraient même faire l’objet de spéculation sur les marchés internationaux et notamment à la Bourse de Paris, Londres, New York ou Tokyo.
Autrement dit, le Gabon deviendrait, non seulement un pays déjà vendu aux spéculateurs de carbone, mais aussi une poubelle des industriels pollueurs.
Si le Gabon doit en tirer un bénéfice économique, les négociateurs Gabonais en tête desquels le Chef de l’État, doivent aussi s’assurer que le Gabon (sol, mer, et sous-sol) ne deviendra pas la poubelle des grands industriels du monde développé.
Nos yeux et nos oreilles sont donc tournés vers Glasgow où se tiendre la 26ème COP.
Il y a comme un danger à l’horizon.
Affaire à suivre.
PETIT-LAMBERT OVONO